Le mix énergétiqueCe qu’on appelle le mix électrique, c’est la répartition des différentes sources d’énergies qui sont utiles à la production d’électricité. En France le mix électrique est constitué majoritairement d’électricité issue de l’énergie nucléaire (70,6% en 2019). L’électricité issue des énergies renouvelables représente 21,5%, le reste étant issu de la combustion de fioul, de charbon et de gaz.
Au-delà du débat sur le nucléaire et sur sa dangerosité, c’est notre dépendance actuelle à une seule énergie qui pose défi.
La raréfaction de l’eau avec les sécheresses qui se multiplient sont un enjeu sérieux dans le futur et déjà maintenant car les centrales nucléaires ont besoin d’être refroidies par les cours d’eau, et d’une grande quantité d’eau.
Déjà à l’été 2020, plusieurs réacteurs ont du être arrêtés de ce fait. Par ailleurs, l’énergie nucléaire a besoin d’uranium, qui est importé de l’étranger.
Enfin, de nombreuses centrales nucléaires arrivent en fin de vie, le maintien de l’énergie nucléaire nécessiterait des coûts très importants de réinvestissement, qui vont augmenter le prix de cette énergie.
La stratégie de la France est donc de diversifier ses sources d’énergies : augmenter la part d’énergies renouvelables et ramener à 50 % la part du nucléaire d’ici 2035.
Des objectifs nationaux et internationaux ambitieux pour lutter contre le réchauffement climatique
En décembre 2015, le premier accord mondial sur le climat juridiquement contraignant pour ses pays signataires s’engageant dans la lutte contre le changement climatique, est signé. C’est l’Accord de Paris, signé lors de la conférence de Paris sur le climat (COP21). Ces pays s’engagent à limiter le réchauffement « bien au deçà de 2°C ».
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Et la France ?
Pour traduire ses engagements, la France s’est fixée des objectifs ambitieux :
La « Loi de la transition énergétique pour la croissance verte » a été promulguée le 18 août 2015. Elle prévoit de porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020, et à 32 % en 2030.
Pour traduire la loi en plan d’action concret, en juin 2017 la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est élaborée. Il s’agit d’un outil de pilotage qui a pour but de fixer des priorités d’actions en terme d’énergie. Elle doit être révisée tous les 5 ans. Les quatre objectifs de la PPE sont :
-Faire baisser la consommation d’énergie,
-Réduire l’usage des énergies fossiles,
-Diversifier le mix énergétique,
-Développer l’emploi,
-Renforcer le pouvoir d’achat.
La programmation actuelle a été lancée le 21 avril 2020. Elle fixe notamment des objectifs quantitatifs pour la filière éolienne terrestre : la capacité éolienne terrestre devra ainsi atteindre 24,1 GW fin 2023 et entre 33,2 GW et 34,7 GW en 2028. En 2018 c’était 15,3 GW qui étaient raccordés en France.
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